Exposition Isabelle Cartier-Michaud juin/juillet 2020

« Je suis née le 18 novembre 1963 à Marmande , en Lot et Garonne.

      Depuis, mariée et mère de trois enfants, j’ai la chance de vivre dans cette belle région du Sud-Ouest de la France. 

      Très jeune j’ai ressenti le besoin de dessiner, de jouer avec les ombres et lumières de tout ce qui m’entourait.  Au début, à l’adolescence, le crayon me suffisait. Il m’a appris à saisir les formes, à travailler les jeux de hachures et d’estompes qui donnent du volume aux objets.

    C’est en 1996 que j’ai découvert la couleur. Elle est venue compléter le dessin en lui apportant une palette infinie de teintes.

La matière ?  J’ai une préférence pour l’huile, sa souplesse et ses rondeurs qui permettent de travailler dans le  »frais ».

    Jusqu’en 2006 , j’utilisais brosses et pinceaux . Puis au hasard d’une toile qui, à mon goût, manquait de puissance, j’ai essayé un couteau dont je ne m’étais encore  jamais servi . Tout est alors devenu clair. Quel merveilleux outil que ce petit couteau là ! Tout en souplesse , il me permettait enfin de glisser sur la toile et d’appliquer la matière en épaisseur pour plus de force . Il y avait le sujet bien sur, mais la couleur a pris le pas sur le modèle. Il est devenu prétexte à peindre.

   Au fil des années les personnages animés du début ont fait place au silence et à la quiétude des intérieurs, peuplés d’objets familiers. Ces lieux paisibles, où il fait bon partagerles moments simples de la vie, comme la venue des enfants, le défilé des saisons, les parfums gourmands venant de la cuisine, les rires, les larmes aussi, le plus intime d’une vie.  

Chaque instant partagé laisse son empreinte en nous, définitivement. Alors, nourri de ses expériences successives où se mêlent des senteurs, des textures, des images innoubliables, chacun poursuit son chemin, sa destinée…

Aujourd’hui, plus le temps passe, plus le besoin d’aller à l’essentiel devient évident. Apprendre à voir la simplicité des choses, en percevoir  la nature profonde. C’est pour moi une découverte perpétuelle, un inlassable voyage… Envahie par les silences de l’atelier, à partir d’un objet, d’un reflet, je construis, réorganise l’espace, réinvente l’harmonie des couleurs, créant l’atmosphère d’une pièce et révélant l’âme des objets qui nous entourent. Chacun d’eux évoque un peu notre vécu, nos espérances, nos interrogations, nos instants de plaisir…

      Tous les peintres ressentent le besoin de s’exprimer et chacun d’eux a son écriture personnelle, fait ses propres choix. Le mien est fait. C’est une nouvelle étape dans ma vie de peintre, la plus importante  je crois, la plus enrichissante, celle de la liberté, idéale.  Ne plus se contenter de reproduire ce qui me paraît « beau », esthétique. Oublier l’agitation du monde et apprendre du silence et de la quiétude des lieux  qui nous entourent. Redécouvrir ce qui s’offre à nous chaque jour et que nous frôlons dans notre hâte.  Livrer sur la toile ses propres sensations, ce qui est là, au creux de soi, depuis toujours. Rendre hommage au temps qui passe et à cette lumière, chaleureuse et rassurante.

Nouveauté ?  Depuis début 2016 ma démarche s’inscrit un peu plus chaque jour dans une voie plus poétique, légèrement surréaliste, inspirée de la beauté du monde, de notre terre, de son immense générosité et de tous les possibles émerveillements qu’elle nous offre.« 

 

 


Isabelle Cartier-Michaud, artiste locale (Miramont de Guyenne), nous fait l’amitié d’exposer ses créations poétiques et nous fait partager ses états d’ames créatives avec son livre « Au lever du jour ».

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